Priorité à l'environnement
Depuis 2003, tout projet d’infrastructure de cette dimension doit
obligatoirement faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement,
afin de protéger au mieux la biodiversité des territoires traversés.
Quelles sont les nuisances potentielles d’un chantier de cette envergure ?
Quelles sont les solutions pour les réduire ? Quelles sont les mesures
d’accompagnement et de compensation possibles ? Ces questions résument
le contenu de l’étude d’impact, appuyée par des experts naturalistes
spécialisés dans la protection de l’environnement et des universitaires.
Cette étude permet d’évaluer les répercussions du projet sur la faune
et la flore, sur les cours d’eau et les équilibres biologiques, mais aussi sur
les activités socio-économiques – pêche artisanale, agriculture, pâturages.
La section Tanger-Kénitra traverse ou longe quelques zones sensibles classées.
C’est le cas de l’estuaire de Tahadart, des marais de Loukkos et de la forêt de
Khmis Sahel. Le tracé frôle, en l’évitant, la pointe de la Merja Zerga – à Moulay
Bousselham –, une lagune mondialement renommée pour accueillir une forte
population d’oiseaux migrateurs.
Cette démarche environnementale rigoureuse a impliqué l’ensemble
des entreprises intervenant sur le chantier. Pour accompagner l’ONCF,
une assistance environnementale a été chargée d’assurer le suivi du chantier,
d’observer l’évolution des aménagements et de vérifier leur intégration dans le
paysage. Chaque entreprise a fourni un plan d’assurance environnement (PAE),
définissant les moyens proposés pour éviter les risques de pollution
et la perturbation des écosystèmes durant le chantier. Parmi leurs
engagements : le contrôle et la sauvegarde de la qualité des cours d’eau
et des nappes souterraines ; la gestion des eaux usées et des déchets, le
stockage des produits polluants sur des aires étanches. Par ailleurs, toute
installation de chantier à proximité des zones sensibles classées a été interdite.
Lorsque l’évitement n’est pas possible, les zones affectées par les travaux
bénéficient de mesures compensatoires fixées par une convention
de coopération avec le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts qui gère les sites
sensibles. Parmi ces actions figurent, entre autres, le reboisement
des superficies déboisées, la réintroduction de l’alose dans l’oued Sebou,
le suivi de la grande outarde et de toute espèce animale rare. En 2010, le projet
de la ligne à grande vitesse a reçu l’acceptabilité environnementale du Comité
national des études d’impact, une procédure normative et une étape décisive
avant le commencement d’un chantier.
À SAVOIR
Espèces protégées | Tout au long du chantier, des mesures ont été prises par l’ONCF pour atténuer et compenser les impacts du projet sur la faune : interdiction de couper des arbres pendant la période de nidification des oiseaux, obligation de travailler dans les zones marécageuses en dehors des périodes de ponte des amphibiens… Parmi les espèces les plus vulnérables : la grande outarde du Maroc, la genette, la mangouste, le lynx, la loutre, le furet, le chat ganté. En hiver, le site de Tahadart accueille des grues cendrées, des flamants roses, des avocettes limicoles, des oies cendrées, des tadornes de belon, des canards et autres peuplements migrateurs.
Un engagement pour le développement durable
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Des actions sociales
L’ONCF n’a pas ménagé ses efforts pour compenser les dommages occasionnés par la construction de la ligne auprès des riverains. Près de cent millions de dirhams ont été consacrés à des actions sociales sur le terrain.
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