La sécurité, une priorité

L’exploitation d’une ligne à grande vitesse implique des exigences en matière de sécurité encore supérieures à celles des lignes conventionnelles, car un train roulant à 320 km/heure ne peut supporter aucune faille dans le système. L’ONCF n’a pas attendu la réalisation de cette ligne pour s’engager dans une politique volontariste d’amélioration continue de la sécurité, afin de faire face à l’augmentation du nombre de trains en circulation et de la densité urbaine aux abords des voies ferrées. Les enjeux de la sécurité sont importants car ils mobilisent des investissements considérables, une expertise et des technologies de plus en plus complexes. Les efforts déployés concernent l’ensemble du réseau et tous les domaines du ferroviaire : rénovation du matériel roulant, des infrastructures et des équipements, mise à niveau de la signalisation, renouvellement des postes d’aiguillage, aménagement de l’environnement urbain et des gares, ou encore amélioration des pratiques de maintenance et des procédures réglementaires.
Afin de sécuriser les voies, tous les passages à niveau de la ligne Kénitra- Casablanca ont été remplacés par des ouvrages de franchissement. Des clôtures et des murs de béton protégeant les voies ainsi que de nombreuses passerelles pour piétons ont été installés, tout particulièrement en milieu urbain. La mise à niveau de la signalisation, entreprise depuis le début des années 2000, a permis d’équiper les lignes de systèmes d’espacement des trains et de contrôle de vitesse. Mais la plus grande innovation concerne le poste de commande centralisé dernière génération, qui pilote à distance l’ensemble du réseau. Les commandes de signalisation automatisées réduisent le risque de défaillance humaine. Afin de gérer au mieux ces nouvelles installations de sécurité, les cheminots reçoivent des formations de plus en plus exigeantes via des sessions spécialisées à l’IFF (Institut de formation ferroviaire).