La grande vitesse au Maroc, un choix mûri
Imagine-t-on le Maroc aujourd’hui sans autoroutes ? Dans quelques années, on trouvera naturel de parcourir en train Tanger-Kénitra en quarante-sept minutes ou de relier Tanger-Casablanca en deux heures dix, et l’on suivra avec impatience le chantier des futures lignes à grande vitesse.
Le développement économique d’un pays passe par celui de ses infrastructures. C’est l’un des fondements de la vision Royale, et un moyen incontournable pour l’aménagement du territoire et l’unité du pays. Dans cette logique, le réseau ferré marocain a connu depuis le début des années 2000 un essor sans précédent, porté par des contrats-programmes avec l’État : extension, modernisation et rénovation de ses infrastructures et de ses gares. À un tournant majeur de son développement, l’ONCF a dû faire un choix entre la construction de nouvelles lignes conventionnelles ou l’option de la grande vitesse, qui raccourcit les distances, rapproche les populations et les acteurs économiques. Une solution à la mobilité et à la croissance du trafic mais aussi un défi : réaliser le plus grand chantier jamais mené au Maroc. Le pays était mûr pour ce challenge, prêt à offrir un vrai projet de société à ses citoyens. Faire circuler un train à 320 km/h au lieu de 160 km/h n’affiche, malgré le grand écart technologique entre les deux, qu’un coût supplémentaire de 30%.
S’appuyant sur les résultats des lignes à grande vitesse ayant fait leurs preuves à l’international, le Maroc a décidé, en 2006, de se lancer dans cet incroyable challenge technologique qui va changer le visage du Royaume : implanter un réseau de lignes à grande vitesse qui reliera les centres politiques, économiques, industriels et touristiques du pays. C’est tout le réseau qui en bénéficiera. Dans ce cadre, l’ONCF prévoit de réaliser, à l’horizon 2040, 1500 kilomètres de lignes à grande vitesse, sur deux grands axes ferroviaires : une ligne «Atlantique» Tanger-Marrakech-Agadir, indispensable au rayonnement régional nord-sud, et une ligne «maghrébine», Rabat-Fès-Oujda qui, à terme, pourrait se prolonger jusqu’à Tripoli via Alger et Tunis.
La grande vitesse au Maroc
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