Tanger-Casablanca, la première LGV

Dans les études initiales, la liaison Casablanca-Marrakech était l’axe envisagé pour la première ligne à grande vitesse. Mais très vite, les regards se portent vers le nord du pays, vers Tanger. Cette nouvelle métropole économique commence à tirer profit des importants investissements consentis à la région depuis l’avènement de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI. La rapidité de sa transformation est impressionnante, sa situation géographique idéale la désignant comme le hub industriel entre l’Europe et l’Afrique, une destination phare pour les géants de l’automobile, de l’aéronautique et de l’énergie.
Avec la construction du complexe portuaire de Tanger Med, plateforme pour l’industrie et le commerce mondial, ce nouveau pôle économique est en passe de devenir une vitrine du Maroc à l’international.
Relier Tanger et Casablanca, les deux pôles économiques les plus dynamiques du Royaume, par une ligne à grande vitesse est dès lors une évidence.
Les perspectives sont là : transporter dans les prochaines années six millions de voyageurs, soit deux fois plus que sur la ligne actuelle, et fluidifier le trafic ferroviaire de marchandises et de conteneurs entre Casablanca et Tanger Med. Comme tout programme d’infrastructures ambitieux, l’annonce de ce premier projet de grande vitesse a suscité de nombreux débats, semblables à ceux engendrés par la construction du premier tronçon d’autoroute entre Rabat et Casablanca. Il a fallu convaincre. Convaincre les médias, l’opinion publique, les politiques, les bailleurs de fonds. Les persuader de l’importance de ce projet pour le Maroc, de sa rationalité financière et des retombées socio-économiques et industrielles attendues.