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Autour de l'oued Tahadart

Thématique : Le tracé de la ligne à grande vitesse

Quel tracé pour la LGV ?

Élaborer un tracé est un véritable travail de fond et de compromis, alliant des contraintes techniques, sociales, économiques, financières et environnementales. Sans oublier un enjeu primordial : réaliser le meilleur temps de parcours pour satisfaire les voyageurs.
Techniquement, un tracé de ligne à grande vitesse doit être le plus rectiligne possible. Le franchissement des oueds et des zones inondables rend indispensable la construction d’ouvrages d’art, et pour aplanir les reliefs, la formation de déblais – pour abaisser le sol – et de remblais – pour surélever un terrain – est une nécessité. D’autre part, une ligne de cette envergure a besoin d’espace de chaque côté des voies pour pallier les effets de la vitesse, des ondes électriques et du bruit provoqués par le passage des trains. Le tracé d’une ligne à grande vitesse provoque assurément une rupture dans le paysage et modifie la vie des populations. Il prive certains particuliers d’une partie de leurs terrains et impacte l’environnement qu’il traverse. Ces difficultés, connues de tous les constructeurs d’infrastructures en milieu naturel, ont été, sur la ligne Tanger-Kénitra, étudiées et examinées en profondeur. L’insertion de la ligne dans les tissus urbains de Tanger, Kénitra, Rabat et Casablanca a nécessité des études poussées du fait de la densité de l’habitat. En milieu rural, le tracé a respecté autant que possible les cultures, les exploitations, les cours d’eau, et contourné les douars. Il a dû aussi tenir compte de la préservation des écosystèmes en évitant au maximum la destruction de milieux naturels. Les études comparatives, réalisées à partir de cartes topographiques, géologiques et de visites sur le terrain, ont permis de privilégier des sites présentant moins d’enjeux écologiques que d’autres. Les administrations, les autorités régionales et les représentants de la population concernée ont été systématiquement associés à ces concertations. Cette phase indispensable a permis d’intégrer les préoccupations de tous, de faire prendre conscience du gigantisme du projet et de l’importance des travaux. Un premier couloir de 20 kilomètres de large a d’abord été dessiné, puis affiné peu à peu en fonction de son impact sur la population et l’environnement. Le tracé définitif a été adopté en 2009.

À SAVOIR

SIBE et Ramsar | La ligne Tanger- Kénitra traverse des zones humides, classées comme sites d’intérêt biologique et écologique (SIBE) au niveau national, et des sites Ramsar, d’importance nationale et internationale pour la biodiversité. Ramsar fait référence à la signature de la convention sur les zones humides, signée le 2 février 1971 dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne.

« Ma fierté, c’est d’être parti d’une page blanche pour démarrer un projet incroyable,
et de l’avoir terminé. Hier, on imaginait ce train, aujourd’hui, il est là. »

Le tracé de la ligne à grande vitesse

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