Un chantier spectaculaire

La construction de la ligne Tanger-Kénitra a engendré le chantier le plus important jamais mené au Maroc. Il a été déterminant pour les entreprises marocaines qui ont réalisé près de 90 % des travaux de génie civil. En effet, pour ce projet, l’ONCF a appliqué une clause de « préférence nationale » afin d’encourager ces entreprises à préparer l’avenir des futurs chantiers de lignes à grande vitesse.
Le terrassement est la première étape de la construction. Il permet de préparer la plateforme des voies sur lesquelles des trains vont rouler à 320 km/h. Pour cette première ligne, les travaux ont été titanesques par leur ampleur et leur complexité, composant avec des terrains très délicats à traiter et des ouvrages d’art exceptionnels à bâtir. On a évalué le volume de terre déplacé sur les 200 kilomètres qui séparent Tanger de Kénitra à l’équivalent de 60 petites montagnes ! Un chiffre qui donne le vertige.
Pour optimiser le tracé, le terrassement privilégie les pentes douces et les courbes peu accentuées. Pelles mécaniques, décapeuses et tombereaux creusent, déplacent et modèlent le terrain en un ballet incessant. Des engins spectaculaires apprivoisent les reliefs, abaissent le niveau du sol pour former des déblais ou le relèvent pour constituer des remblais. Une fois nivelée, la plateforme est recouverte d’une succession de couches de matériaux d’épaisseur précise et de caractéristiques différentes.
S’inspirant de normes internationales mais adaptées au contexte marocain, le chantier a été réparti en huit lots indépendants, appelés TOARC (terrassements, ouvrages d’art et rétablissement des communications). Sur ces tronçons d’environ 25 kilomètres chacun, les travaux sont menés simultanément et les entreprises sous-traitantes avancent au rythme de la complexité du terrain.

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